L’homme
"…L’homme naquit, soit que le dieu créateur, auteur d’un monde meilleur, l’eût formé de la semence divine, soit que la terre dans sa nouveauté, récemment dégagée des couches profondes de l’éther, eût conservé quelque germe de son frère le ciel, et que cette terre, le fils de Japet, en le mélangeant aux eaux de pluie, l’ait façonnée à l’image des dieux, modérateurs de toutes choses. Et, tandis que les autres animaux penchés vers le sol, n’ont d’yeux que pour lui, à l’homme il donna un visage tourné vers le ciel, dont il lui proposa la contemplation, en l’invitant à porter vers les astres ses regards levés sur eux. Et c’est ainsi que la terre, naguère encore masse grossière et indistincte, prit forme et se modela en figures nouvelles d’êtres humains."
"…L’homme naquit, soit que le dieu créateur, auteur d’un monde meilleur, l’eût formé de la semence divine, soit que la terre dans sa nouveauté, récemment dégagée des couches profondes de l’éther, eût conservé quelque germe de son frère le ciel, et que cette terre, le fils de Japet, en le mélangeant aux eaux de pluie, l’ait façonnée à l’image des dieux, modérateurs de toutes choses. Et, tandis que les autres animaux penchés vers le sol, n’ont d’yeux que pour lui, à l’homme il donna un visage tourné vers le ciel, dont il lui proposa la contemplation, en l’invitant à porter vers les astres ses regards levés sur eux. Et c’est ainsi que la terre, naguère encore masse grossière et indistincte, prit forme et se modela en figures nouvelles d’êtres humains."
Les métamorphoses
Chapitre Premier
Ovide
Chapitre Premier
Ovide
"... Mais ce qui retint l’homme plus que tout autre chose, ce fut un alvéole profond de cinq pieds environ qu’il découvrit dans le coin le plus reculé de la crypte.L’intérieur en était parfaitement poli, mais curieusement tourmenté, comme le fond d’un moule destiné à informer une chose fort complexe.Cette chose, l’homme s’en doutait, c’était son propre corps, et après de nombreux essais, il finit par trouver en effet la position – recroquevillé sur lui-même, les genoux remontés au menton, les mollets croisés, les mains posés sur les pieds- qui lui assurait une insertion si exacte dans l’alvéole qu’il oublia les limites de son corps aussitôt qu’il l’eut adoptée..."
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